Portrait : Christine Guibert

Christine Guibert, Chargée des opérations sécurité routière et du suivi de l’accidentologie corporelle au Conseil général des Alpes Maritimes, partage avec nous son expérience de Motarde d’un jour.

Je travaille à la Direction des Routes du Département. Je suis en charge du suivi de l’accidentalité routière, de l’analyse des zones d’accumulation d’accidents et des opérations de sécurité routière.

Notre département très attractif pour ses conditions climatiques favorise la pratique du 2RM. Dans plus d’un accident sur 2 un 2RM est impliqué. En tant que gestionnaire de réseau, il est indispensable de prendre en compte tous les usagers de la route et leur spécificité. L’opération motard d’un jour, permet à nos techniciens, contrôleurs et décisionnaires qui ne conduisent pas un 2RM de mieux appréhender les risques inhérents à sa pratique. Dans ce contexte convivial, un dialogue privilégié s’instaure, entre les gestionnaires et les usagers quotidiens du réseau départemental. Chacun peut alors mieux percevoir les attentes et les contraintes liées à chaque partie.

Portrait : Alain Stotz

Alain STOTZ, adhérent de l’antenne FFMC des Alpes Maritimes et participant aux journées Motard d’un jour, nous raconte son expérience en tant que conducteur.

« Pour ma deuxième participation à Motard d’un jour, j’étais curieux de connaitre mon passager après avoir co-motoré avec un responsable des routes de l’arrière-pays niçois la fois précédente. Mon passager fût… une passagère, technicienne responsable de dossiers d’aménagements de voirie soumis pour décisions aux responsables techniques et politiques. Ma passagère n’ayant que peu pratiqué le 2 roues, les premiers km ont permis d’échanger sur la « perception du motard » face aux panneaux multiples et/ou mal placés, aux rainurages, trous et autres irrégularités affectant la tenue de cap du véhicule : pas forcement dangereux en condition normale, mais accidentogènes sous la pluie ou avec d’autres usagers dangereux (téléphone au volant, manque de vigilance, énervés, etc…). Lors des arrêts sur les sites « cas d’école : peut mieux faire », j’ai mieux compris la difficulté des « techniciens » pour proposer des solutions à la fois « techniquement satisfaisantes », à moindre coût, acceptées par les citoyens « électeurs » et les politiques sollicités (mis sous pression ?) par différents lobbys ou associations…

En résumé, une journée riche tant techniquement et humainement, et un agréable « partage de la route en 2RM » entre FFMC, élus et responsables de voierie sécurisé par la gendarmerie… Même le, soleil était là : une réussite ! »

Alain Stotz
Portrait : Laure Hugues

Laure Hugues travaille en tant qu’agent au Département des Alpes Maritimes, à la Direction des Routes et Infrastructures de Transport (DRIT). Passagère d’un motard expérimentée lors d’une journée Motard d’un jour réalisée en 2014, elle revient sur son expérience :

« Agent du Département des Alpes Maritimes, je suis en charge de l’entretien des chaussées et des avis « sécurité » sur les projets d’aménagements.

L’opération « motard d’un jour » a été l’occasion de rencontrer et d’échanger avec les conducteurs de 2RM. Ils nous ont fait part de leurs craintes vis-à-vis de certains revêtements, aménagements, accessoires de voirie … En parallèle, nous avons pu évoquer nos contraintes qu’il est aussi important que les usagers perçoivent. Une journée constructive et conviviale à renouveler !« 

Laure Hugues
Il y a 44 ans : premières Assises nationales FFMC au Havre ! Les 1, 2 & 3 février

Les premières assises nationales de la Fédération Française des Motards en Colère se sont tenues il y a 44 ans au Havre. Des centaines de motards venus de toute la France pour refaire le monde, et écrire leur propre histoire !

A l’issue de cette première assemblée générale historique , voici les 16 mesures réclamées par les premiers « motards en colère ». On peut saluer la vision de nos pères fondateurs :

44 ans après, ces objectifs ont été peu ou prou été atteints. La vignette a été retirée (mesure 7) bien sûr, mais on compte aussi à l’actif du mouvement motard, une Mutuelle qui assure (mesure 9), un magazine qui informe (mesure 16), des centres de formations qui apprennent (réellement) à conduire une moto… (mesures 2 & 3 ).
Le permis moto a été réformé, non sans mal, pour le rendre plus sûr mais aussi plus en phase avec les réalités de la conduite sur route (mesure 1).

Le CEREMA édite des préconisations pour la prise en compte des motards dans la gestion et l’aménagement des infrastructures routières (mesure 6) .
Les tarifs d’autoroute ont baissé de 40% pour les motards (mesure 14).
Sans être allé jusqu’au festival de Cannes, les Éditions de la FFMC ont animé pendant quelques années la Motostra , festival du court métrage consacré à la moto (mesure 8).
La Commission juridique de la FFMC (mesure 13) , composée d’avocats et de juristes motards assiste la FFMC et conseille ses adhérents.

L’Union des Usagers de la route est née (mesure 4), et même si cette Union n’est active que sporadiquement, la FFMC entretient un réseau de connections avec les associations d’usagers de la route, les constructeurs et les revendeurs de moto.
La FFMC forme ses bénévoles à intervenir dans les collèges pour des sensibilisations à la sécurité routière (mesure 5) et l’Attestation Scolaire de Sécurité Routière est une réalité (bien qu’inégalement appliquée sur l’ensemble des collèges) .
La FFMC est un acteur impliqué du Conseil National de la Sécurité routière (mesure 12).

Et vous si vous deviez fixer les objectifs de la FFMC du 3ème millénaire, en dehors de l’abrogation du contrôle technique moto , que seraient-ils ?

P.-S.

Cadeau Bonus : le fac-similé de l’une des premières publication de la FFMC, les « motards en colère »

Les Motards en colère N°1 (mai 1980)

Retrouvez l’histoire de la FFMC dans ce beau livre publié par les Editions de la FFMC :